J’interviendrai le lundi 27 février sur la catégorie esthétique du populaire.
Les Lundis de la philosophie sont organisés à l’ENS Ulm par Francis Wolf et se tiennent les lundis de 17h à 19h en Salle Dussane. L’entrée est libre.
Voir le programme complet de l’année : http://www.ens.fr/actualites/agenda/article/les-lundis-de-la-philosophie-2016-3281
Que peut-on entendre aujourd’hui par « populaire », notamment lorsque nous appliquons ce terme à la musique, et, le plus souvent, à un certain type de musiques enregistrées? Si l’expression anglo-saxonne de « popular music » est couramment admise, l’usage français du terme de « populaire » semble plus incommode. Pour évoquer ce qu’ailleurs on qualifie sans mal de « popular music », on recourt ici à des expressions supposées plus techniques comme « musiques amplifiées » ou « musiques actuelles ». Mais par ces désignations, soit trop larges (toutes les musiques amplifiées ne sont pas de la musique populaire), soit trop étroites et presque paradoxales (il y a plusieurs décennies que se jouent des musiques « actuelles »), on cherche à éviter d’employer le terme qui fâche, rappelant des classifications anciennes, politiquement, sociologiquement confuses (mobilisant les figures, plus vraiment opératoires, du peuple ou de la masse). En dégageant pas à pas les significations enveloppées dans le terme, jusqu’à celles, insatisfaisantes, qui ont fini par en verrouiller l’usage, il s’agira, dans cette intervention, d’élaborer la catégorie esthétique du populaire, de sa constitution comme genre particulier — et inférieur — de l’esthétique à son autonomisation en forme de l’art.